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Orthodontie fonctionnelle : on fait le point

Le Docteur Violaine Le Brusq répond aux questions de Carole De Landtsheer pour un article sur l’orthodontie fonctionnelle publié en septembre 2019 dans le journal « FEMINA »

Orthodontie fonctionnelle : on fait le point.

Si l’orthodontie fonctionnelle vise l’alignement des dents, elle ne passe pas par la pose systématique de bagues. Explications.

Carole De Landtsheer

C’est quoi au juste ?

Inventée dans les années 60 par l’Espagnol Pedro Planas, stomatologue, également nommée orthopédie dentofaciale, cette approche est une discipline dentaire à part entière. Elle est donc assurée par des chirurgiens-dentistes qui ont suivi une spécialisation (diplôme d’études spécialisées sur trois ans le plus souvent). Sa particularité: les praticiens scrutent l’ensemble de la bouche qu’ils relient à trois « fonctions » : la déglutition, la mastication et la respiration. L’objectif : rééquilibrer ces fonctions. « Ce sont les forces principales qui concourent au bon développement des mâchoires et à la mise en place sans encombrement de la denture », explique Violaine Le Brusq, chirurgienne-dentiste spécialisée en orthodontie fonctionnelle. Autrement dit, une langue mal positionnée, une mastication d’un seul côté, une respiration par la bouche… peuvent entraver la croissance de la face et gêner le placement des dents.

Quelle est la différence avec l’orthodontie classique ?

L’orthodontie fonctionnelle ne se réduit pas à remettre les dents en place, leur mauvaise position n’étant envisagée que comme la partie émergée d’un dysfonctionnement. « L’orthodontie mécanique traite le symptôme mais non sa cause. De ce fait, les malpositions dentaires peuvent réapparaître », estime Guillaume Fardel, spécialiste qualifié en orthopédie dento-faciale. « Un traitement purement mécanique peut passer, par exemple, à côté de troubles comme l’apnée du sommeil, certains cas d’asthme et d’allergies. Des troubles qui sont généralement associés à une respiration buccale, maintenant la langue en position basse et empêchant la croissance normale du palais. La prise en charge globale de l’orthodontie fonctionnelle, qui permet d’intercepter également des troubles orthoptiques et posturaux, prévient donc la survenue d’une cascade d’effets délétères à la dentition », fait remarquer Violaine Le Brusq. Egalement, l’orthodontie fonctionnelle se veut particulièrement douce, en appliquant des forces faibles sur les os et (plus rarement) sur les dents.

A qui s’adresse cette spécialité ?

A tout le monde, bien qu’évidemment les mâchoires et le palais sont moins « malléables » chez les adolescents et a fortiori les adultes. « La démarche préventive de l’orthopédie dento-faciale la rend idéale pour les plus petits, dès 4 ans, qui n’ont pas terminé leur croissance et ont encore leurs dents de lait. Il s’agit de s’y prendre le plus tôt possible. Chez l’enfant, l’orthodontie fonctionnelle permet de préparer les arcades à recevoir les dents définitives sans abîmer les tissus de soutien », explique Violaine Le Brusq. « Un traitement précoce assure une meilleure stabilité à long terme des éléments dentaires et osseux », résume Guillaume Fardel. Il permet ainsi d’éviter des extractions à l’adolescence grâce à l’anticipation du manque de place.

Quand consulter exactement ?

Nombre de désordres sont révélateurs ou annonciateurs d’une croissance faciale qui ne s’effectue pas correctement: des dents qui se chevauchent, une perte précoce ou tardive des dents de lait, un frein lingual trop court, une respiration buccale, des dents du haut et du bas qui ne se touchent pas, un menton trop en avant ou trop en arrière, un zozotement, etc. La liste des situations à risque d’une mauvaise croissance englobe également les enfants qui sucent leur pouce, restent arrimés à leur tétine – ils empêchent les mouvements de langue – ou continuent à boire au biberon à un âge tardif.

Comment se déroule le traitement ?

L’approche de l’orthodontiste fonctionnel se veut holistique (prise en charge du patient dans sa globalité). Il travaille donc souvent en étroite collaboration avec d’autres spécialistes (ORL, ostéopathe, orthophoniste, orthoptiste, kinésithérapeute, allergologue) pour dresser un bilan complet et favoriser le rééquilibrage de la déglutition, de la mastication et de la respiration. Par exemple, l’orthophoniste sera indiqué pour rééduquer la position de la langue et la remuscler. Le traitement orthodontique à proprement parler consiste dans le port d’« appareils dits fonctionnels qui permettent de stimuler la croissance de la face et des mâchoires et de réactiver les fonctions qui sont déséquilibrées », décrit Violaine Le Brusq.

Quels sont ces appareils ?

En France, il en existe une vingtaine. Amovibles, ils ne se retirent en principe que pour manger et se laver les dents. « Ils exercent des forces légères sur les os, sans aucune douleur ni inconfort », explique Guillaume Fardel. Parmi ces appareils, l’activateur de croissance corrige les décalages (par exemple, une mâchoire inférieure positionnée vers l’arrière). Il se présente sous la forme de deux gouttières en résine (inférieure et supérieure) reliées par des tiges métalliques. Quant aux plaques à pistes de Planas pour développer les mâchoires dans les trois sens de l’espace (sagittal, vertical et transversal), ce sont deux appareils en résine (inférieure et supérieure), autonomes, qui se posent sur le palais et la face interne des dents, et se fixent sur celles-ci. Lorsque le patient ferme la bouche, les deux appareils rentrent en contact et réduisent les frottements dentaires. Citons aussi l’enveloppe linguale nocturne qui rééduque la position de la langue. En résine dure ou souple, elle se clipse sur les dents de la mâchoire supérieure et contient un fourreau dans laquelle la langue vient se positionner pour être maintenue au palais.

En combien de temps obtient-on des résultats ?

Une séance dure, en moyenne, de 30 à 40 minutes à la pose de l’appareil, puis, en moyenne 15 minutes à chaque rendez-vous de contrôle toutes les 8 semaines. La prise en charge fonctionnelle se déroule entre 12 et 18 mois. Lorsque les fonctions sont rééquilibrées, un traitement multibague court de 8 mois peut être proposé pour parfaire l’alignement des dents. « Les résultats finaux dépendent, bien sûr, du type de morphologie du patient et de son observance dans le port de l’appareil », précise Guillaume Fardel.

Quel est le coût de cette méthode ?

Pour les moins de 16 ans, la Sécurité sociale rembourse 193,50 € par semestre de traitement, montant auquel s’ajoute, éventuellement, le remboursement de la mutuelle. « Le coût est généralement identique à celui d’un traitement classique multibague », indique Guillaume Fardel. Comptez entre 650 et 1200 € par semestre selon le nombre d’appareils mis en bouche.

A qui s’adresser ?

Il n’existe pas de site spécifique indiquant les noms des chirurgiens-dentistes formés à l’orthopédie fonctionnelle et qualifiés en orthopédie dento-faciale. Néanmoins, le site du conseil national des chirurgiens-dentistes (ordre-chirurgiens-dentistes.fr) donne la liste des spécialistes en orthopédie dento-faciale en fonction de votre adresse. Les kinésithérapeutes peuvent aussi vous orienter : « Ils sont très bien formés et sensibilisés aux techniques fonctionnelles », indique Violaine Le Brusq.

Pourquoi cette discipline est-elle si peu connue ?

Parce que les orthodontistes fonctionnels sont moins nombreux – il n’existe cependant aucun chiffre officiel – que les orthodontistes classiques. D’ailleurs les chirurgiens-dentistes ne sont pas forcément attirés par cette spécialisation. Son approche globale peut leur paraître compliquée de prime abord. En s’attaquant à la cause du problème d’alignement dentaire, l’orthodontie fonctionnelle impose en effet une prise en charge qui passe souvent par la consultation d’autres spécialistes et la réalisation de plusieurs appareils amovibles.

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